Dans Le Parisien, le 10 novembre dernier, j’ai interpellé le Président de la République sur l’hypocrisie du débat sur l’immigration. Cela fait trente ans que l’on agite ce chiffon rouge dans le but de ne jamais régler les véritables problèmes des Français. Il y a un an, le mouvement des Gilets jaunes, et à travers eux une large majorité de nos compatriotes, rappelait aux représentants la nécessité de plus de citoyenneté, de solidarité et de proximité. Or depuis des mois, on assiste au grand effacement de ces demandes légitimes.
Monsieur le Président, vous ne voulez pas changer de cap sur l’emploi, le pouvoir d’achat, l’environnement, la politique des transports et l’éducation, alors vous pointez du doigt l’étranger. Je crois, en tant que Pyrénéenne et avec le nom que je porte, aux vertus de l’intégration républicaine. Je sais que ces débats hystérisés ne font que diviser les Français et triompher l’extrême droite.
Nous aurions une lourde responsabilité à ne pas réagir pour défendre ceux qui, par contrainte et non par choix, viennent trouver refuge en France. Nous trahirions nos valeurs à ne pas rappeler que l’immigration n’est pas la mère de tous nos maux.
Loin des controverses électoralistes, dans nos territoires, il faut continuer à agir contre les inégalités et le déterminisme social qui minent notre pays. Il faut redoubler d’efforts pour protéger nos droits sociaux et garantir un monde meilleur pour nos enfants. Ce sera toujours le sens de mon action.