Le réchauffement climatique est devenu une réalité tangible sur l’ensemble de la planète. Nous en constatons chaque jour les effets, bien souvent avec anxiété et le sentiment diffus d’une grande impuissance devant l’ampleur des enjeux : qualité de l’air, ressource en eau, tri des déchets, gaspillage alimentaire… autant de problématiques que nous avons bien du mal à appréhender individuellement mais aussi à résoudre collectivement dans notre quotidien.
S’il est nécessaire de continuer à analyser et mesurer scientifiquement, puis à informer et mobiliser l’ensemble des acteurs, il s’agit désormais d’agir concrètement, là où nous pouvons le faire. C’est d’ailleurs très précisément ce que vous nous avez demandé lorsque nous sommes venus à votre rencontre ces derniers mois dans la cadre de notre démarche de consultation citoyenne, La Région est à vous : agir, et agir vite ! C’est aussi l’ambition que je porte, parce que je crois aux bonnes volontés sur nos territoires, à l’intelligence collective mais aussi parce que je suis convaincue que nous disposons dans notre Région de nombreux leviers d’actions.
C’est la raison pour laquelle nous avons lancé « Arbres et biodiversité », un projet qui consiste à planter un arbre par lycéen, soit 231 000 arbres d’ici l’année prochaine. Des arbres qui viendront s’ajouter aux 148 000 déjà plantés cette année par l’association AFAHC grâce à 590 000 euros d’aides de la Région. Investir dans la végétalisation c’est agir en amont pour sauvegarder la planète.
J’ai voulu associer nos lycéens à cette initiative car nous savons combien notre jeunesse est engagée sur les enjeux climatiques. Elle est en attente d’actes concrets ; soyons à la hauteur de ses demandes légitimes. Je compte aussi sur les établissements qui décideront des lieux de plantations et favoriseront des essences locales afin de respecter la biodiversité occitane.
Cette opération de reconquête de notre environnement va de pair avec la protection de notre patrimoine naturel. C’est pourquoi nous allons aussi créer une nouvelle réserve naturelle régionale sur le massif du Montious dans les Hautes-Pyrénées.
Je souhaite que l’Occitanie devenienne un modèle en France et en Europe pour la préservation de notre patrimoine environnemental.
Ensemble, relevons ce défi !
Un des essentiels que cette belle démarche… planter des arbres voire apprendre à creer des pouponniere d’arbes (du semis fait en lycée ou college) jusqu’à la plantation dans l’habitat, l’ecosysteme…
Etant passionné par ce type d’engagement, je creuse plusieurs dynamiques.
– Dans les faits, j’ai commencé à planter en Comminges, des eucalyptus gunii, la stratégie est simple, capter le carbone, idealement cela pousse bien dans cette zone car le gunii resiste jusqu’à -25. Cela pousse vite d’ailleurs de 40 cm il y a quatre ans les plants sont à 3m deja… l’arbre à des possibilités d’utilisation par rapport à ses huiles essentielles, ses breuvages du soir ou aussi un effet anti moustique…
– Dans le cadre toujours d’un effet “colibris”, je commence à planter des paulownia tomentosa (resiste à -25, capte bien le carbone et pousse tres vite (20 m en quelques années avec des feuillages dans les mauves au printemps…
– l’autre idée à porter si vous le sentez, c’est de planter des fruitiers diversifiés, naqui, plaqueminier (Kaki), Paw Paw, poiriers, pruniers, cerisiers… l’idée est de pouvoir produire non pas pour soit du fruit mais aussi le voisinage, un peu en reprenant les ancrages ancestraux… rien ne sert de continuer à vivre si le voisin est affamé (projections du GIEC à moyen terme).
Si la region repense une dynamique globale, ce sera repris… et cela prendra du sens… au dela, il faut aussi analyser nos ecosystemes dans un monde qui verra surement des effets météo très intense… mais là, il faut avoir de la hauteur…
Pour l’économie globale de ces dispositifs, planter donnera des fruits pour la prochaine génération… le retour à une sobriété heureuse et un redéploiement de la consommation des energies permettra de rebatir une faune et une flore qui aujourd’hui est tres amoindrie… lors de mon dernier passage en Comminges, il n’y avait plus d’abeilles, de sauterelles et de vers de terre dans des endroits qui en avait pourtant tellement… et là, je sens qu’une personne moderne peut transmettre cette energie par des symboliques qui sauront essaimer les générations futures…